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Tatouage asticots infection : il s'agirait d'une thérapie

Une vidéo virale a beaucoup circulé ces derniers jours : il s'agirait d'un tatouage infecté, traité par luciliathérapie.

C'est une vidéo qui a beaucoup circulé récemment : attention, elle est particulièrement choquante. Le contenu qui y est montré est très repoussant : aussi, nous recommandons à toutes les personnes sensibles de ne pas la regarder, particulièrement les mineurs.

Dans cette vidéo, on voit un homme avec de nombreuses blessures sur le corps, dont certaines comportent des asticots. Manifestement, la plaie est infectée très gravement.

Vidéo virale d'un tatouage infecté : de quoi s'agit-il ?

Une vidéo circule beaucoup sur Twitter ces derniers jours : on y voit un homme allongé, manifestement vivant, avec des plaies assez profondes sur le dos dont certaines contiendraient des asticots.

La vidéo donne particulièrement peu de contexte, et les spéculations vont bon train dans les commentaires de la vidéo. Tentons de resituer quelques éléments :

  • Un tatouage peut effectivement s'infecter, si le tatoueur n'a pas correctement désinfecté son matériel. C'est pourquoi il doit être très précautionneux, autant que l'est le personnel médical vis-à-vis du matériel dans les hôpitaux. En revanche, il est quasi-impossible qu'une infection n'ait une telle gravité.
  • La personne semble bien en vie, puisqu'on la voit bouger sur la vidéo, et elle ne serait donc pas en état de décomposition.
  • Rien n'indique si la présence des larves est due à l'infection : il est plausible qu'il s'agisse d'un traitement par des larves de diptères (mouches vertes ou Lucilia Sericata), appelé luciliathérapie. Attesté depuis des siècles, cette espèce de mouches a pour caractéristique de n'attaquer que les chairs mortes, tout en générant des sucs qui tuent un grand nombre de bactéries. Les larves vont donc nettoyer les plaies sans toucher aux chairs vivantes. Ce type de traitement était particulièrement utilisé par les aborigènes en Australie, puis a été développé à la fin du XIXè siècle sporadiquement en Occident avant de tomber en désuétude.

En l'absence de plus d'éléments de contexte, il est difficile de retrouver l'origine de cette vidéo, et donc d'établir avec certitude les faits. Il faut donc prendre cette vidéo très choquante avec une extrême précaution : rien n'établit avec certitude que la cause est un tatouage, ni que les larves sont dues à une contamination de la plaie par des mouches. En revanche, il n'est pas non-plus possible d'exclure que la vidéo soit réelle : dans tous les cas, il s'agit d'un cas isolé qui n'a aucune chance d'arriver en France, où le système de santé est développé et n'a pas recours à la luciliathérapie (source).