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Zuckerberg Europe : Facebook et Instragram vont-ils être coupés ?

L'Union Européenne veut faire évoluer la législation afin de protéger les données des européens. Meta menace d'y interrompre ses services, mais est-ce crédible ?

Utilisé par des millions d'utilisateurs chaque jour, Facebook et Instagram sont parmi les réseaux sociaux les plus populaires. Placés sous la houlette de Meta, le groupe de Mark Zuckerberg a de grandes ambitions dans le secteur de la haute-technologie.

Le changement de nom du groupe Facebook pour devenir Meta est l'illustration de cette ambition, en se lançant dans le Metaverse, un univers virtuel qui s'aditionnerait à la réalité. Mais ce modèle repose sur des réseaux gratuits, financés grâce à la revente des données personnelles des utilisateurs afin de fournir de la publicité ciblée. L'Union Européenne, longtemps dénoncée comme trop laxiste, veut intervenir pour limiter la revente de données personnelles des utilisateurs venant de l'UE. En réponse, Meta indique que le fait de mettre fin à ses services en UE est une possibilité, bien qu'elle ne soit pas la seule envisagée.

Les services de Facebook et Instagram en Europe vont-ils être interrompus ?

Il n'est pas pour l'instant prévu que Meta interrompe ses services en Europe. Concrètement, l'UE veut limiter le fait que les données personnelles d'utilisateurs européens soient stockés ailleurs que dans l'UE. Cela vise particulièrement Meta puisque l'ensemble des données personnelles de leurs utilisateurs, partout dans le monde, sont stockées sur leurs serveurs en Californie.

Une entrave légale de l'UE au stockage des données des européens en Amérique rend furieux le groupe californien, qui évoque que la fin de leur services en Europe serait une possibilité. Ce n'est pas la seule option retenue par la groupe, celui-ci préférant envisager une solution à l'amiable grâce à la négociation. Meta se défend aussi en évoquant qu'une telle limitation des flux de données poserait aussi problème à des entreprises européennes voulant stocker des données en dehors du continent, et inversement. Malgré sa puissance économique et sa volonté de mettre en place des textes protégeant les données personnelles des européens, l'UE se retrouve en difficulté face à de tels mastodontes du numérique et à leurs moyens de pression (source).