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Remaniement ministériel : Elisabeth Borne reste en poste

À la suite de la période des 100 jours d'apaisement voulue par Emmanuel Macron, certains évoquaient un remaniement ministériel. Quelles sont les pistes ?

À l'issue de la réforme des retraites, vivement contestée dans la rue par des manifestations puis des casseroles à chaque déplacement d'un ministre, Emmanuel Macron avait fini par sortir de son silence, proclamant une période de 100 jours, allant jusqu'à la date du 14 juillet. Il avait promis l'apaisement et une amélioration globale de la situation dans le pays, notamment sur le sujet de l'inflation.

Dans cet intervalle de 100 jours, Nahel Merzouk a été abattu dans le cadre d'un refus d'obtempérer à un contrôle routier à Nanterre. S'en sont alors suivies plusieurs nuits d'émeutes partout en France, avec plus d'un millier d'arrestations dans tout le pays, et plusieurs centaines de commerces pillés, de bâtiments et de véhicules de services publics incendiés. De nombreux commentateurs de l'actualité politique s'attendaient à un remaniement ministériel à l'issue de ces 100 jours : finalement, Emmanuel Macron a renouvelé sa confiance envers la Première Ministre, Elisabeth Borne. Plusieurs ministres vont quitter leur poste.

Quels ministres changent lors du remaniement ministériel en juillet 2023 ?

Pour l'instant, il est quasiment certain qu'Elisabeth Borne sera renouvelée dans sa fonction de Première ministre.

  • Aurélien Rousseau remplace François Braun au ministère de la Santé. Il était l'ancien chef de cabinet d'Elisabeth Borne, mais aussi directeur de l'Agence Régionale de Santé (ARS) d'Île-de-France pendant la crise du covid-19.
  • Gabriel Attal remplace Pap Ndiaye au ministère de l'Education Nationale. Il est le plus jeune à occuper ce poste. Gabriel Attal a successivement occupé les postes de porte-parole, puis de ministre des comptes publics.
  • Aurore Bergé remplace Jean-Christophe Combe au ministère des Solidarités. Elle laisse derrière elle la présidence du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale.
  • Marlène Schiappa, secrétaire d'État à l'Économie sociale et solidaire, quitte le gouvernement.
  • Sabrina Agresti-Roubache devient ministre chargée de la ville, et remplace Olivier Klein, dont le ministère est scindé en deux.
  • Patrice Vargriete, maire de Dunkerque, remplace lui aussi Olivier Klein au ministère du Logement.
  • Philippe Vigier remplace Jean-François Carenco au ministère délégué aux Outre mer.
  • Thomas Cazenave devient ministre délégué aux Comptes Publics à la place de Gabriel Attal.

Si le nom de Gérald Darmanin a un temps circulé pour remplacer l'actuelle locataire de l'Hôtel de Matignon, ce nom ne paraît plus d'actualité. Il semblerait qu'Emmanuel Macron préfère avoir à Matignon un profil assez «  haut-fonctionnaire », un peu à la manière d'un préfet, prêt à mettre en pratique l'action de l'État et du Président, sans nourrir d'ambition personnelle ou politique forte. Un profil qu'avait aussi Jean Castex en son temps, et qui semble bien coller à Elisabeth Borne : avant d'être première ministre, la polytechnicienne avait essentiellement occupé des postes de technicien, comme directrice de cabinet, présidente de la RATP, et même lors de son passage au ministère du Travail. Si tous avait su reconnaître sa force de travail et son exigence, sa rigidité et sa sévérité envers ses collaborateurs avait pu parfois les décontenancer (source).