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Snapchat dysmorphia chirurgie esthétique : le fléau qui touche les jeunes

C'est un phénomène qui inquiète les chirurgiens esthétique : les filtres Snapchat créent des complexes chez les jeunes, abusant de la chirurgie.

Ces dernières années, le selfie a pris beaucoup d'importance. Il ne s'agit plus pour les jeunes (et les moins jeunes) d'uniquement prendre des photos pour montrer des paysages ou leurs amis, mais surtout de se montrer.

Et afin de modifier voire corriger son apparence, les différents réseaux sociaux ne manquent pas de créativitié, en proposant une multitude de filtres et d'effets modifiant plus ou moins la photo. D'un simple changement de lumière à une correction des imperfections de la peau, certains filtres modifient complètement la forme du visage, et ne montrent qu'une version déformée de la personne prenant la photographie. Si ces filtres ne sont pas un problème en soi, ils peuvent l'être s'ils deviennent un idéal à atteindre ou un complexe vis-à-vis de son apparence et de son physique qui soient trop profonds.

Qu'est-ce que la dysmorphie liée à Snapchat ?

Les spécialistes de la chirgurgie esthétique alertent donc. Pour de nombreux jeunes, l'utilisation régulière de leur téléphone pour faire des selfies en utilisant des filtres peut leur donner ou renforcer une mauvaise image d'eux-mêmes, avec le souhait d'en changer grâce à la chirurgie.

Certaines personnes vont se sentir complexées par rapport aux filtres, et vont vouloir modifier leur vrai visage pour le faire ressembler le plus possible à celui avec les filtres. Si les chirurgiens alertent, c'est parce qu'il ne s'agit plus simplement de corriger un aspect physique qui pouvait être un complexe et sortir de la norme, mais de donner à l'ensemble du visage un aspect irréaliste.

Auprès de nos confrères de Paris Match, Sidney Ohana, auteur du livre Histoire de la chirurgie esthétique, de l’antiquité à nos jours, déclarait :

« Lors de la confrontation avec le miroir, un retour brutal à la réalité s’opère et ça amplifie le complexe existant. L’opération du nez, l’agrandissement du regard, l’affinement des mâchoires, les lèvres, le menton, l’aspect de la peau sont des interventions très demandées. »

Même son de cloche pour le docteur Nader Saad, pratiquant la chirurgie plastique en Suisse, au Liban et à Dubaï :

« Il y a plein de femmes qui voudraient avoir la tête d’un chat ou d’un petit tigre avec des yeux tirés et un visage triangulaire ou rond, comme avec les filtres Snapchat. La demande par rapport aux selfies est énorme, ça joue vraiment dans l’addiction à la chirurgie esthétique, maintenant nous devons être beaucoup plus vigilants, et faire de la psychologie avant d’opérer. »

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