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Autonomie Corse, c'est quoi ?

Récemment, Gérald Darmanin a évoqué la possibilité de l'autonomie Corse. Qu'est ce que l'autonomie et est-ce vraiment possible ?

Si vous suivez l'actualité en France ces dernières semaines, vous n'êtes pas sans savoir que depuis l'agression en prison du nationalite Yvan Colonna, la Corse est sujette à de vives tensions et mouvements de violences depuis maintenant deux semaines. Malgré les événements en Ukraine, et la guerre qui y fait rage, le gouvernement doit également s'intéresser et s'occuper des problématiques qui touchent le territoire français.

Lors d'une visite en Corse, Gérald Darmanin, dans la soirée du mardi 15 mars 2022, a annoncé que le Gouvernement était « prêt à aller jusqu'à l'autonomie » de la Corse. Evidemment, il s'agit d'un processus long qui nécessite des discussions comme le dit le Ministre de l'Intérieur : « Après, la question est de savoir ce qu'est cette autonomie. Il faut qu'on en discute ». Il est vrai que derrière le mot autonomie, bien des mesures peuvent se trouver, et la question est véritablement de savoir, si l'autonomie pour la Corse est souhaitable et possible, et si oui, sur quels points la Corse serait-elle autonome ?

À quoi pourrait ressembler l'autonomie de la Corse ?

La forme de l'autonomie pour l'Île de Beauté n'est pas une question simple et mérite des discussions importantes pour le Gouvernement et les acteurs locaux. Il faut rappeler qu'entre l'autonomie et l'indépendance, la différence majeure tient dans le faire que la Corse autonome ferait toujours partie de la France, mais obtiendrait de l'autonomie, c'est à dire du pouvoir décisionnel régional indépendamment de la volonté de l'État français sur certaines matières, comme c'est le cas par exemple en Polynésie, ou encore la Nouvelle-Calédonie. 

Gérald Darmanin a d'ailleurs évoqué l'exemple polynésien et a rappelé que la Polynésie française est compétente en matière économique et sociale, sur l'enseignement scolaire, la santé, ainsi que sur l'environnement depuis la loi du 27 février 2004. L'État français quant à lui reste compétent sur ses pouvoirs régaliens avec la sécurité, l'ordre public, la justice, la défense et la politique étrangère.