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Confinement énergétique : c'est quoi ? Va-t-il y en avoir un en France ?

L'hiver s'annonce rude, dans un contexte global de pénurie énergétique. Certains parlent déjà d'un confinement énergétique, mais il ne devrait pas toucher les particuliers.

Directement tiré de son pendant de la crise sanitaire, le terme de confinement a indéniablement gagné une popularité qu'il n'avait pas. Preuve de cela, ce terme désignant un isolement essentiellement médical et sanitaire se retrouve désormais utilisé pour d'autres choses. Utilisé par Florian Philippot depuis quelques semaines, le terme s'est peu à peu diffusé dans les médias, mais il peine encore à désigner un phénomène global.

Devant les hausses des prix de l'énergie, certains consommateurs d'énergie vont réduire leur facture. D'autres tentent d'inciter leurs utilisateurs à réduire leur consommation par différents gestes. Dans tous les cas, si le gouvernement incite bel et bien chacun à réduire ses factures énergétiques, les mesures coercitives sont encore assez faibles. Aucun confinement lié à la réduction de l'énergie n'est pour l'instant prévu à l'échelle nationale.

Qu'est-ce qu'un confinement énergétique ?

Un confinement énergétique, tiré du confinement lié à la crise sanitaire, est l'idée que les gens seraient forcés à rester chez eux et à faire du télétravail pour alléger les factures d'énergie. Voici quelques cas d'incitations ou de mesures prises pour alléger les factures d'énergie :

La fermeture des verreries Duralex

Le célèbre producteur de verre implanté près d'Orléans a annoncé que 250 salariés allaient être mis au chômage technique pendant 5 mois. Pour le PDG de l'entreprise, cela s'explique par le fait que la facture d'énergie représente 46% du chiffre d'affaire. Dans un contexte de flambée des prix, impossible de suivre le rythme sans répercuter cette hausse sur le prix du traditionnel verre français. Mauvaise nouvelle donc pour les salariés, puisqu'ils sont rémunérés 84% de leur salaire net, ce qui représente une baisse de salaire non-négligeable.

La fermeture de l'université de Strasbourg pour deux semaines supplémentaires durant l'hiver

Afin de coller aux demandes de l'état pour réduire sa facture d'énergie d'environ 10%, l'université de Strasbourg a annoncé qu'elle allait fermer deux semaines supplémentaires : une semaine de congés supplémentaires à Noël, et une semaine de cours en distanciel lors des vacances de février. En Alsace, l'hiver est particulièrement rigoureux avec des températures moyennes pouvant êtres plus basses que celles ailleurs sur le territoire. La facture est donc d'autant plus élevée pour chauffer les locaux de l'université Alsacienne.

D'autres acteurs incitent marginalement a réaliser des économies d'énergie là où des dépenses ne sont pas nécessaires. Des collectivités ont annoncé réduire la température des piscines municipales. De même, France Télévisions a aussi annoncé qu'un pictogramme pourrait être mis en place cet hiver pour indiquer aux français la tension sur le réseau : une mesure qui fait débat tant elle est anxiogène, mais qui aurait l'avantage de faire prendre conscience aux français la gravité de l'enjeu (source, source).