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Le marché de l'immobilier va-t-il connaître une crise ?
C'est en tout cas ce que redoutent plusieurs spécialistes du secteur. Le marché immobilier neuf français est en crise depuis l'année 2022, avec la plus forte contraction depuis la crise des subprimes de 2008. Le secteur de la construction de logements neufs est confronté à une baisse de 31% des ventes de maisons neuves en secteur diffus, une baisse de 22,2% des ventes d'habitat individuel groupé et une baisse de 14% des ventes de logements collectifs, avec une chute de 30% au dernier trimestre 2022. L'inflation continue des coûts de construction et des prix fonciers, la réduction des dispositifs de soutien à l'accession et à l'investissement locatif et la hausse rapide et brutale des taux d'intérêt sont les principaux facteurs de cette crise.
Selon la Fédération française du bâtiment (FFB), qui rassemble des constructeurs, des promoteurs, des aménageurs et des rénovateurs, 71 000 logements neufs ont été perdus en France en un an. La FFB demande un "bouclier logement" pour soutenir le pouvoir d'achat immobilier, qui comprendrait la prolongation du prêt à taux zéro au-delà de la fin 2023, le rétablissement du prêt à 40% sans discrimination territoriale et l'augmentation de 25% des plafonds d'opérations pris en compte pour son calcul. Elle demande également l'instauration d'un crédit d'impôt de 15% sur les cinq premières annuités d'emprunt pour compenser l'impact de la réglementation environnementale 2020, entrée en vigueur début 2022, et la restauration du dispositif Pinel dans sa version 2022. La FFB demande un "sursaut" du gouvernement pour aider le secteur de la construction de logements neufs, qui se trouve dans une "situation assez irrespirable" (source).
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