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Greve 20 janvier 2022 interdite : info ou intox ?

Un appel à la grève pour l'éducation nationale a été lancé pour le jeudi 20 janvier 2022. Mais cette grève est-elle interdite ? Quid de la manifestation ?

Après leur grève le jeudi 13 janvier, les syndicats d'enseignants du primaire et du secondaire ont déposé un nouveau préavis de grève pour le jeudi 20 janvier, toujours afin de protester contre la situation des enseignants pendant la crise sanitaire. Si une réunion à Matignon avait permis d'obtenir quelques avancées, les syndicats estiment toujours les efforts consentis par le gouvernement comme largement insuffisants.

Devant les événements ayant eu lieu ces dernières semaines, notamment l'annonce du nouveau protocole la veille de la rentrée scolaire et par l'intermédiaire d'un journal payant, mais aussi la montée en flèche du nombre de contaminations en milieu scolaire, ces revendications s'ajoutent à celles existantes avant la crise sanitaire et pour lesquelles le ministre n'a pas agi, comme la pénurie de recrutements ou encore le gel du point d'indice des enseignants, c'est-à-dire au gel de leurs salaires en dépit de l'inflation.

La grève de l'éducation nationale du 20 janvier 2022 est-elle interdite ?

Non, l'interdiction d'une grève n'est pas possible puisqu'il s'agit d'un droit à valeur constitutionnelle. En revanche, les manifestations, quand bien même manifester est un droit dont peuvent jouir les citoyens français, doivent faire l'objet d'une autorisation préalable et peuvent être interdite en cas de trouble à l'ordre public. Ainsi, la grève organisée par l'éducation nationale le 20 janvier 2022 n'est pas interdite, contrairement aux fausses informations que l'on peut entendre sur internet. 

C'est la manifestation du 20 janvier 2022 des enseignants à Paris qui n'est pas autorisée par la préfecture de Paris. Plus exactement, c'est la préfecture de police de Paris qui n'autorise pas la manifestation des enseignants car la déclaration préalable de manifestation n'a pas été déposée dans les délais imposés par la loi, 3 jours avant la journée de mobilisation. Pour votre information, les organisateurs d'une manifestation interdite encourent jusqu'à six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende, selon le code pénal.