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Macron, défenseur des droits : retour sur la rumeur des zones sans contrôles

Le président de la République a retoqué sèchement la proposition de la Défenseure des droits de créer des zones sans contrôles d'identité.

La polémique a éclaté il y a quelques jours à la suite de propos tenus par la Défenseure des droits, Claire Hédon, proposant de limiter les contrôles d'identité dans certaines zones :

« Cela fait un moment que l'on demande que soient menées des expérimentations parce qu'au bout d'un moment dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable. Donc, est-ce qu'on ne peut pas expérimenter l'arrêt du contrôle d'identité: des zones sans contrôle d'identité. »

Qu'a dit le président de la République de cette proposition ?

« La Défenseure des droits a franchi les limites de l'imbécibilité en suggérant de suspendre les contrôles d'identité dans certains quartiers. Elle a oublié qu'elle devait aussi défendre le droit »

Rapportés par le Canard enchaîné et BFM TV, le président n'a pas apprécié cette proposition. Largement décriée à droite de l'échiquier politique et par les syndicats de police, cette proposition a suscité la polémique. Le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin s'était aussi exprimé en défaveur de cette proposition.

Peu de temps après, des syndicats policiers ont même diffusé des images d'une agression d'une patrouille de police à Poissy (78) pour relater les conditions difficiles dans lesquelles ils exerçaient dans certaines zones sensibles.

La Défenseure des droits s'est donc défendue : pour elle, il ne faut pas « supprimer » ces contrôles, en particulier lorsqu'ils sont jusitifiés.

« Quand il y a atteinte à l'ordre public, quand il y a un comportement suspect, quand il y a une réquisition de la part du procureur, bien-sûr qu'il faut des contrôles [...] mais ça ne veut pas dire qu'il faut contrôler l'identité en permanence ».

Claire Hédon propose plutôt que l'on puisse les retracer, pour pouvoir évaluer leur efficacité. Pourtant le président lui-même avait affirmé à Brut, peu après l'affaire Ziecler :

« Aujourd’hui quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé. Parce qu’on est identifié comme étant un facteur de risques, de problèmes, et c’est insoutenable. »

Le Défenseur des droits est un organisme public indépendant, créé en 2011 à la suite de la fusion de différents organismes de défense des personnes dont les droits ne sont pas respectés et regroupe 250 personnes (source).