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Maire de Cannes coronavirus : au sujet des vaccins, il s'oppose à Olivier Véran

Le maire de la ville de Cannes, David Lisnard, s'oppose au ministre de la santé Olivier Véran au sujet des vaccins.

Durant plusieurs semaines, le département des Alpes Maritimes a été l'une des régions de France la plus touchée par la covid-19.

Le littoral des Alpes Maritimes a depuis le mois de février fait l'objet de mesures spécifiques, afin de limiter la propagation de l''épidémie, en même temps que l'agglomération de Dunkerque. Des vaccins supplémentaires avaient alors été distribués à ce département dont la population est globalement plus âgée afin d'y accélerer la campagne de vaccination.

Quel est le motif du désaccord entre le maire de Cannes et le ministre de la santé ?

Alors que la campagne de vaccination dans la ville de Cannes se poursuit, le maire de Cannes David Lisnard (LR) affirme avoir administré des doses à tous ses administrés atteints de comorbidités, faisant partie du personnel médical ou ayant plus de 75 ans. Le maire a alors décidé, unilatéralement, d'élargir les plages de vaccinations à toute personne volontaire de plus de 50 ans.

Le ministre de la santé a vivement désapprouvé cette décision pendant sa conférence de presse du 25 mars :

« Je ne qualifierai pas la décision du maire de Cannes, je regrette qu'il l'ait fait de manière autonome sans alerter ni la direction générale de l'ARS ni même le préfet, ni même les soignants qui sont mobilisés pour vacciner à Cannes et partout ailleurs en France », a-t-il déclaré. « Je suis certain parce que je le sais, que l'on peut trouver à Cannes, des personnes âgées de 85, 90 ans, qui n'ont pas encore été vaccinées comme partout ailleurs en France et qui ne comprendront pas que des personnes de plus de 50 ans en très bonne santé, puissent avoir un rendez-vous », a ajouté le ministre de la Santé. « Ce sont [les personnes vulnérables] qu'il faut protéger en priorité. »

Ainsi, le maire de Cannes ne peut pas réellement prendre ce genre de décision seul : il doit en théorie consulter l'Agence Régionale de Santé, et si la ville a à sa disposition des doses à utiliser, elle doit se concerter avec l'ARS pour déterminer si d'autres centres de vaccination dans la région n'en auraient pas besoin pour vacciner des personnes légalement éligibles à la vaccination, plus vulnérables (source).