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RER B : des perturbations au Nord, et un contrat rompu par Alstom

Le RER B connaît des perturbations très importantes ces derniers jours, pénalisant des dizaines de milliers d'usagers.

Un enchaînement d'incidents a affecté le RER B, provocant de longues interruptions de trafic. Des nouveaux problèmes techniques sur une ligne pourtant empruntée en temps normal près d'un million de voyageurs par jour.

La circulation de rames a essentiellement été perturbée au Nord de cette ligne, exploitée conjointement par la SNCF (au Nord) et la RATP (au Sud).

Pourquoi le trafic a-t-il été perturbé sur le RER B ?

Le trafic a été très fortement perturbé voire interrompu le 4 et le 5 février à cause d'un problème de caténaire, ces câbles situés au dessus de la voie permettant d'alimenter les trains en électricité, et donc de les faires rouler. Un souci de caténaire est critique pour un train circulant à l'electricité, et nécessite une réparation méticuleuse pour éviter de créer des dégâts plus importants, par exemple en l'arrachant. D'autres perturbations étaient dues à une panne de l'une des rames.

Le trafic a pu reprendre sur la partie Sud de la ligne, avec un terminus partiel à Châtelet-les-Halles.

Contrats d'Alstom pour le RER B : de quoi s'agit-il ?

Tandis que la maintenance de la ligne est dénoncée par des associations d'usagers comme insuffisante, les contrats négociés par la région pour procéder au renouvellement du matériel roulant (les trains) a été annulé par Alstom.

Négociés à l'origine entre la région (Île de France Mobilités, qui finance) et les contructeurs Bombardier (canadien) et CAF (espagnol), la donne a changé. L'activité de construction ferroviaire de Bombardier a été rachetée par Alstom, et le constructeur français a tout fait pour retarder ce contrat. Désormais responsable d'une partie du contrat, ayant racheté Bombardier, Alstom affirme ne plus pouvoir honorer le contrat pour le montant fixé (2,56 milliards d'euros). Il souhaite se retirer afin de renégocier les termes, notamment en tirant le montant à la hausse.

 Ces tractations pourraient retarder de deux ans la livraison de nouvelles rames, provoquant la colère des associations d'usagers et de la présidente de la région, Valérie Pécresse. Datant des années 1980 et à un seul niveau, les rames actuelles sont peu capacitaires, et la perspective d'un retard dans la livraison des nouvelles rames va laisser les usagers dans des conditions de transport difficiles, repoussant la livraison des nouvelles rames à l'horizon 2027 (source).