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Salaire PDG de Carrefour : combien touche Alexandre Bompard ?

La rémunération du PDG du groupe Carrefour, Emmanuel Bompard, suscite la polémique.

Fort de centaines de magasins en France et dans le monde, et d'un chiffre d'affaires assez impressionnant, le groupe Carrefour se porte bien. Il est aujourd'hui la première enseigne française de grande distribution.

Comme chaque année, la rémunération du Président Directeur Général du groupe, Emmanuel Bompard, est soumise au vote des actionnaires. Pour 2021, la rémunération du PDG de Carrefour s'élèverait à environ 8 millions d'euros.

Quelle est la rémunération du PDG de Carrefour ?

En 2021, la rémunération du PDG de Carrefour Emmanuel Bompard se serait élevée a environ 8 millions d'euros. La rémunération du Président Directeur Général de Carrefour se découpe comme suit :

  • une rémunération fixe de 1,5 million d'euros par an, et ce de façon fixe depuis l'arrivée d'Emmanuel Bompard dans le groupe en 2017
  • une part variable annuelle d'un maximum de 190% de la rémunération fixe, soit jusqu'à 2,85 millions d'euros
  • Enfin, une rémunération de long terme, qui ne doit pas excéder 50% de la rémunération totale maximum, soit jusqu'à 4,35 millions d'euros. D'après la dernière assemblée générale des actionnaires de Carrefour, cette rémunération se serait élevée à 4 millions d'euros.

Au total, la rémunération d'Emmanuel Bompard peut atteindre jusqu'à 8,7 millions d'euros, selon les termes prévus. En définitive, la rémunération de long-terme ayant été d'un peu moins de 4 millions d'euros, on peut deviner que le Président Directeur Général de Carrefour a empoché pas moins de 8 millions d'euros durant l'année 2021.

Cette rémunération interroge, puisque elle est en complet décalage avec les salaires des salariés du groupe Carrefour. Employant pas moins de 100 000 personnes à travers le monde, le quotidien des caissiers, chefs de rayon et manutentionnaires du groupe est très pénible et répétitif. Dans un contexte inflationniste fort, et alors que le groupe Carrefour a perçu de nombreuses aides publiques pendant la crise sanitaire grâce à sa masse salariale, les syndicats du groupe attendent donc un geste de la part de la direction : une hausse des salaire, ou la fin des embauches en « location-gérance »  qui évite aux salariés employés à ces conditions de bénéficier des mêmes avantages que les autres salariés du groupe, notamment en faisant régulièrement table-rase de leur ancienneté (source).