Nos articles sur Société

Taux crédit immobilier juillet 2023 : quels taux espérer pour négocier son crédit ?

Pour de nombreuses personnes aspirant à devenir propriétaires, contracter un emprunt est une étape obligatoire. A quels taux peut-on espérer emprunter en juillet 2023 ?

C'est un passage quasi obligatoire dans le chemin à l'accession à la propriété : contracter un prêt immobilier est une étape longue et souvent difficile pour beaucoup de Français.

Inquiètes de la conjoncture et dans un fort contexte inflationniste, beaucoup de banques ont considérablement durci leurs critères d'obtention de prêts, augmentant assez fortement les taux d'intérêt. En parallèle, les contraintes d'usure de la Banque de France empêchent les ménages de trop s'endetter. Ces deux facteurs ont de fait exclu une large part des ménages de la possibilité d'accéder à la propriété à court terme, avec une conséquence assez fâcheuse : un ralentissement des ventes sur plan, mettant en péril les promoteurs immobiliers, et donc une partie du secteur du BTP.

À quel taux peut-on espérer avoir un crédit immobilier en juillet 2023 ?

Les taux actuellement pratiqués varient en fonction de la durée du prêt. Aujourd'hui, ils se situent aux alentours de :

  • 3,55% sur 7 ans (minimum 2,7%, maximum 4,65%)
  • 3,60% sur 10 ans (minimum 2,7%, maximum 4,84%)
  • 3,70% sur 15 ans (minimum 3,1%, maximum 5,02%)
  • 3,80% sur 20 ans (minimum 3,25%, maximum 5,09%)
  • 4,00% sur 25 ans (minimum 3,35%, maximum 5,09%)

Aussi, de très nombreux critères entrent en ligne de compte dans la décision d'une banque d'accorder un prêt immobilier ou non :

  • la durée de l'emprunt
  • les revenus des emprunteurs
  • il est évidemment plus simple d'emprunter à deux (en couple) que tout seul
  • le projet (bien que dans le cas d'un prêt immobilier, il est assez transparent : il s'agit d'acheter un logement)

Précisons que le taux maximal correspond au taux d'usure, le plafond fixé par la Banque de France. Aussi, plus la durée du prêt est longue, et plus le taux d'intérêt est élevé. De nombreux ménages se voient proposer par leurs banques des taux d'intérêts élevés, voire essuient des refus quand ce taux d'intérêt, calculé en fonction de très nombreux paramètres, se situe au-delà du seuil maximum imposé par le taux d'usure.

La hausse progressive des taux d'intérêt des crédits immobiliers risque d'éloigner peu à peu de nombreux ménages de l'accession à la propriété. Dans certains secteurs, notamment celui de la promotion immobilière, le nombre croissant de refus de crédits freine la vente d'appartements sur plan, qui est pourtant essentielle dans le modèle économique de la promotion. En l'absence d'un volume de vente suffisamment conséquent avant le lancement des chantiers, les promoteurs doivent revoir leurs ambitions à la baisse, et annulent ou reportent le lancement de certains chantiers, ce qui a un impact croissant que le secteur du BTP. Alors que le secteur de l'immobilier attendait des annonces fortes de l'État pour soutenir la filière dans ce contexte de crise, les annonces faites en juin par le ministre du Logement semblent plutôt s'orienter vers la fin de certains dispositifs ayant pourtant fait leurs preuves, comme la loi Pinel, qui a permis à des ménages précaires d'accéder à des conditions très avantageuses à des prêts immobiliers.