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Victor Hugo Discours Assemblée Nationale 30 juin 1850 : le plaidoyer contre la misère

Le 30 juin 1850, Victor Hugo s'exprime devant l'Assemblée Nationale pour dénoncer les conditions de vie de l'époque.

Victor Hugo est un poète, dramaturge, écrivain et romancier français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est reconnu comme étant l'un des plus grands écrivains de la langue française. Il a su laisser son empreinte grâce à ses oeuvres encore lues et enseignées dans beaucoup de domaines tels que la poésie, le théâtre et la littérature romancière. Dans ces divers registres ont peut citer Les Feuilles d'automne, un recueil de poèmes publié en 1831, la pièce Cromwell de 1827, et peut être l'une de ses oeuvres les plus célèbres, Les Misérables de 1862. 

Victor Hugo est aussi une personnalité politique de son époque. Comme ses oeuvres le traduisent, il est très engagé dans la vie publique. Victor Hugo était parlementaire sous la Monarchie de Juillet et sous la Deuxième et Troisième République. Sous le second Empire, il s'exile pendant près de 20 ans. Victor Hugo est un homme attaché aux idées de paix et de liberté et sensible à la misère humaine. Dès son époque, il s'oppose à la peine de mort et soutient l'idée naissante d'une Europe Unifiée. L'une des interventions les plus connues de l'auteur est son discours devant l'Assemblée Nationale le 30 juin 1850.

Quel est le discours de Victor Hugo du 30 juin 1850 devant l'Assemblée Nationale ?

Il y a plus de 170 ans, Victor Hugo s'exprimait devant l'Assemblée Nationale pour décrier la misère et les conditions de vie du peuple français. Victor Hugo était un grand orateur et prenait souvent la parole, comme il le fût peu de temps avant pour plaider en faveur du suffrage universel. La situation que Victor Hugo décrit est la suivante :

« Figurez-vous ces maisons, ces masures habitées du haut en bas, jusque sous terre, les eaux croupissantes filtrant à travers les pavés dans ces tanières où il y a des créatures humaines. Quelquefois jusqu'à dix familles dans une masure, jusqu'à dix personnes dans une chambre, jusqu'à cinq ou six dans un lit, les âges et les sexes mêlés, les greniers aussi hideux que les caves, des galetas où il entre assez de froid pour grelotter et pas assez d'air pour respirer »

Il continue son plaidoyer en alertant ses camarades de l'hémicycle contre la misère qu'il côtoie et dont ses confrères ne semblent pas être inquiétés « Ah ! Vous niez ! Et bien dérangez-vous quelques heures, venez avec nous, incrédules, et nous vous ferons voir de vos yeux, toucher de vos mains les plaies, les plaies saignantes de ce Christ qu'on appelle le peuple", poursuit-il, utilisant l'anaphore "vous n'avez rien fait »

Son discours a beau dater de 1850, il résonne encore avec l'actualité et décrit une réalité du décalage qui peut s'installer entre les élus et certaines catégories de population.