Figure emblématique du centre français, l'ex-ministre et députée européenne Marielle de Sarnez est décédée. Elle était le bras droit de François Bayrou, qu'elle a accompagné durant ses campagnes présidentielles.
Marielle de Sarnez s'est éteinte à Paris à 69 ans d'une leucémie.
mercredi 13 janvier 2021.
— François Bayrou (@bayrou) January 13, 2021
Voici le jour en trop.
Marielle,
si talentueuse et si courageuse,
Marielle de Sarnez
vient de partir.
Notre chagrin est immense. pic.twitter.com/g8y3cmBsJJ
Quel a été le parcours de Marielle de Sarnez ?
Issue d'une famille aisée, son père étant chef de cabinet du ministre de l'intérieur sous la présidence du Général de Gaulle, elle abandonne rapidement ses études pour gagner en indépendance. Elle s'engagera aux côtés de Valery Giscard d'Estaing, alors en campagne, et fera la rencontre de figures importantes de la politique en France comme l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, l'ex-ministre des transports Dominique Bussereau ou l'ancien garde des sceaux Pascal Clément.
Elle contribue à l'élection de Valéry Giscard d'Estaing en 1974, puis fait la rencontre de François Bayrou, avec qui elle va durablement se lier d'amitié. Malgré des profils assez différents, lui étant agrégé de lettres et elle n'ayant que le baccalauréat en poche, va naître l'ambition de faire émerger un courant centriste fort en France. En 1989, François Bayrou devient le président de l'Union pour la Démocratie Française et Marielle de Sarnez devient son adjointe. Elle deviendra sa directrice de cabinet lors de son passage au ministère de l'éducation nationale, en 1993, sous le gouvernement d'Édouard Balladur.
Elle fera son entrée au parlement européen en 1999. Partisane convaincue de l'importance de la construction européenne, elle ne quittera cet hémicycle qu'en 2017. Elle accompagnera François Bayrou lors des campagnes à l'élection présidentielle en 2002, 2007 et 2012. En 2017, le choix de François Bayrou de se rallier au nouveau candidat d'En Marche Emmanuel Macron lui permettra d'entrer brièvement au gouvernement comme ministre des affaires européennes. Suite à une enquête lancée pour des soupçons d'emplois fictifs, elle quitte le gouvernement d'Édouard Philippe mais resta députée (source).