Nos articles sur Politique

Madame le Maire ou madame la mairesse ? Que faut-il dire ?

Alors que la féminisation de la vie politique progresse petit-à-petit, faut-il dire Madame le maire ou madame la mairesse ?

Ces dernières années, la féminisation de la vie politique a de plus en plus progressé. De plus en plus de femmes occupent des responsabilités politiques, et ce à tous les niveaux, des conseils municipaux aux postes de ministres.

Si dans certains cas, comme pour les conseillers (municipaux, départementaux, régionaux) ou les ministres, il est facile de féminiser la fonction, dans d'autres c'est nettement moins évident. Dans le cas des maires, de nombreux français s'interrogent.

Quel est la forme correcte du féminin du maire ?

La forme correcte en France est « Madame la Maire », tout comme la forme correcte est « Madame la Député ». Toutefois, certaines élues préfèrent l'appellation « Madame le Maire » : mieux vaut donc s'en référer à la volonté de la personne en cas de doute !

En français, mairesse est une forme vieillie qui désigne surtout l'épouse du maire, à un temps où les femmes n'accédaient pas à la fonction de maire. Au Québec toutefois, mairesse désigne bien une femme ayant le statut de maire.

On désignera donc Anne Hidalgo et Martine Aubry par « Madame le maire », étant à la tête de Paris et Lille en France, tandis que Valérie Plante, à la tête de Montréal, est offciellement désignée comme « mairesse de Montréal ».

La situation peut différer selon le lieu : au Québec, l'appellation « Madame la députée » voire « la députée » est courante est admise. En France, cette forme est informelle, souvent utilisée dans la presse ou à l'oral, elle n'en demeure pas moins officiellement incorrecte.

Preuve que la situation est loin d'être simple, il est possible de dire « une sénatrice », et le sujet de la féminisation des métiers est un débat encore long et complexe. Pour des métiers comme « professeur » ou « auteur », les formes avec un E à la fin semblent être les plus courantes. Toutefois, l'Académie française accepte des divergences, comme « autrice » ou « professeuse », dont l'existence est attestée mais est tombée dans l'oubli.