L'accession à la propriété est pour beaucoup de personnes une ambition compliquée, pour laquelle il est nécessaire de s'endetter sur au moins deux décennies. Ce rêve de devenir propriétaire se transforme pour beaucoup en cauchemar pavillonnaire, dans lequel chacun possède la même maison dans un quartier aux confins de la ville, imposant partout le recours à la voiture.
Dès lors, les opérations de revitalisation urbaine impliquant la vente de maisons à un euro attirent l'attention, particulièrement lorsqu'elles se situent dans des paysages bucoliques en Italie. En déclin démographique, plusieurs villages ont mis en place cette initiative, en particulier en Sicile.
-
À lire aussi
Acheter une maison à 1 euro à Mussomeli
Le village de Mussomeli et ses 10 000 habitants, faute d’acheteurs, proposent des maisons au prix d’un euro symbolique. En effet, les propriétaires étant décédés et les enfants n’habitant pas à proximité (ou étant peu enclins à payer des taxes supplémentaires), ces maisons sont laissées à l’abandon.
Plusieurs ont déjà tenté l'expérience, et ne regrettent pas leur décision. Cependant, ils mettent en garde sur le fait que les maisons sont vendues au prix de 1 euro, mais les travaux et les procédures administratives seront onéreux.
Source : Wikipedia
Quels sont les villages où l'on peut acheter une maison à un euro ?
Voici la liste des villages de Sicile où l'on peut acheter une maison à un euro :
- Delia, situé dans la province de Caltanissetta,
- Sambuca di Sicilia, situé dans la province d'Agrigente,
- Regalbuto, situé dans la province d'Enna,
D'autres villages en Italie proposent aussi des maisons à un euro, dans d'autres régions :
- Ollolai, dans les montagnes de Barbagia, dans la province de Nuoro en Sardaigne
- Borgomezzavalle, dans la province de Verbania, dans la région du Piémont
- Fabbrica di Vergemoli, situé dans la province des Lucques en Toscane
- Biccari, situé dans les Pouilles
- Carrega Ligure, dans la province d'Alexandrie, dans le Piémont
- Montieri, dans la province de Grosseto, en Toscane
- Nulvi, dans la province de Sassari, en Sardaigne
- Patrica, dans la province de Frosinone, dans le Latium
Avant de planifier d'acquérir une maison en Italie pour le prix d'une baguette, il existe des choses à savoir. La plupart des municipalités font cela pour ne pas trier les habitants par le prix, mais par le projet. Les personnes qui déposent des dossiers pour ces maisons à un euro doivent vivre à l'année dans la commune, et accepter les contraintes liées à ces logements : bâti ancien et à rénover, pas d'accès en voiture (car souvent situé dans des ruelles trop étroites), superficie pas forcément très élevée... Il ne s'agit pas pour ces villages d'en faire des résidences secondaires ou des locations, mais des logements peuplés d'habitants à l'année pour revitaliser la vie de la commune.
Avec la crise sanitaire, certains italiens ont d'ailleurs revu leurs projets, et des jeunes reviennent s'installer dans ses villages plutôt que d'aller dans les grandes villes du Nord du pays. S'installer dans ces village entraîne des travaux, et éloigne les jeunes du confort et des services que l'on trouve dans les grandes villes.
En France également, certaines villes comme Roubaix ont eu recours à cette idée : vendre des maisons ouvrières, caractéristiques de l'habitat du Nord de la France, pour un euro. Depuis la fermeture des usines textiles qui ont fait la fortune de la ville aux XIXè et début XXè siècles, la ville s'était appauvrie et cet habitat dégradé n'intéressait plus personne. Cette mise en vente permet à la municipalité d'encourager des projets prometteurs qui redynamisent la ville.
Cette politique publique est un élément pertinent permettant de redynamiser un ensemble urbain, tout en luttant contre la vacance des logements et en favorisant des acquisitions foncières accessibles à tous. Elle permettent en outre d'inverser les effets de l'exode rural, et permettent ainsi un rééquilibrage du territoire.
(Veuillez noter que la vignette de cette article montre le village de Vernazza, dans les Cinque Terres, et que ce village ne fait pas partie de cette liste. Sources : Géo, Lisbob, Le Figaro)
-
À lire aussi
