Les syndicats d'enseignants ont appelé à la grève dans les établissements scolaires le jeudi 23 septembre 2021. Dans toute la France, les fonctionnaires de l'Éducation nationale sont appelés à se regrouper, souvent devant les rectorats.
En cause, le salaire des enseignants bloqué depuis 2010 et même pas revalorisé à hauteur de l'inflation, des conditions de travail qui se dégradent, de moins en moins de personnel et des postes vacants faute de pouvoir attirer de jeunes diplômés, mais aussi le recours aux contractuels plus précaires plutôt qu'aux titulaires.
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Quelles sont les revendications du personnel gréviste de l'éducation nationale ?
- Les salaires. Depuis des années, le salaire des fonctionnaires de l'éducation nationale n'a pas été revalorisé. Les salaires des enseignants français sont inférieurs de 7% à ceux des autres pays de l'OCDE. Le ministre de l'éducation a annoncé une très faible prime pour les enseignants en début de carrière, mais cela peine à attirer aux concours de l'IUFM. Malgré de très maigres revalorisations, le point d'indice des fonctionnaires, dont les enseignants, est gelé depuis environ 2010. Avec l'inflation et leur salaire bloqué, les enseignants perdent donc du pouvoir d'achat depuis cette date. De même, de nombreux auxiliaires (contractuels) ne sont pas sous le statut d'enseignants et sont rémunérés de façon précaire, en plus de ne pas être éligibles à ces primes.
- Les conditions de travail. La masse salariale de l'éducation nationale a tendance à décroître, alors que le nombre d'élèves ne fait qu'augmenter. Les enseignants dénoncent également la dégradation de leur considération par certains élèves et leurs parents, avec des agressions en hausse. La hiérarchie de l'éducation nationale est aussi pointée du doigt pour sa tendance à étouffer les problèmes rencontrés par les enseignants, plutôt que de faire front à leurs côtés. Des affaires comme le meurtre de Samuel Paty montrent que les enseignants sont parfois pris pour cible. (source).