Nos articles sur Société

Remonter les files en moto, la circulation des deux roues au milieu sera interdite en février 2021

Cette mesure était expérimentée depuis 2016 dans 11 départements : peu concluante, elle est abrogée.

C'était une mesure réclamée par les associations de motards, et à l'essai dans 11 départements français fortement urbanisés, dont ceux d'Île-de-France, la Gironde, le Rhône et les Bouches-du-Rhône.

Elle permettait aux deux-roues motorisés de pouvoir remonter entre les files de circulation automobile situées le plus à gauche sur une chaussée à plusieurs voies, comme une voie rapide ou une autoroute.

Pourquoi le gouvernement suspend-il la circulation des deux roues entre les files de circulation ?

La mesure actuelle n'était appliquée que dans 11 départements : les Bouches-du-Rhône, la Gironde, le Rhône et les 8 départements franciliens (Paris, la Seine-et-Marne, les Yvelines, l'Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Val d'Oise). Dans les faits, cette pratique est fréquente dans l'ensemble du territoire, bien qu'illégale. Circuler entre les files de circulation, à moto ou à scooter permet de gagner du temps. Certains motards prétendent même que cette mesure permettrait de réduire les bouchons.

infographie-scooters

Source : Le Parisien

Toutefois, le rapport de la Sécurité routière indique une accidentalité plus élevée. Il « montre que l’accidentalité des deux-roues motorisés a augmenté de 12 % sur les routes où l’expérimentation de la circulation inter-files (CIF) a eu lieu alors qu’elle a baissé de 10 % sur les autres routes des départements concernés ». Ces chiffres amènent la Sécurité Routière à ne pas étendre cette mesure à toute la France, et à suspendre l'expérimentation dans les départements où elle était en cours.

Les deux-roues motorisés ne représentent que 2% du trafic routier en France, tandis qu'ils représentent près d'un quart des personnes décédées sur la route, avec 23,1% des décès en 2019. Une surreprésentation des deux-roues motorisés qui pousse les autorités à adapter le cadre légal établi par le code de la route. Comme pour les 80km/h sur les départementales, les autorités doivent trancher entre l'usage que souhaiteraient les usagers et la règle qui permettrait de sauver le plus de vies (source).