Nos articles sur Société

Troisième guerre mondiale Russie Ukraine : les mots employés par la télévision russe

Avec le naufrage du croiseur lance-missiles russe Moskva, la télévision russe n'hésite plus à parler de troisième guerre mondiale.

C'est un changement sémantique qui fait grand bruit, et préoccupe par sa gravité. Depuis le lancement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la presse russe, contrôlée par l'état, évitait soigneusement de parler de guerre vis-à-vis de l'Ukraine. D'après eux, il ne s'agissait que d'une opération militaire spéciale, visant officiellement à dénazifier le pays.

Un nouveau cap a été franchi, puisque le 19 avril 2022, dans une émission diffusée sur la télévision publique russe évoquant le naufrage du Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire, la journaliste et célèbre présentatrice de l'émission a évoqué des actes de troisième guerre mondiale.

Pourquoi la télévision russe parle-t-elle d'une troisième guerre mondiale ?

Depuis le naufrage du croiseur lance-missiles russe Moskva, la presse a décidé de hausser le ton, et parle désormais ouvertement de troisième guerre mondiale. Si la Russie reconnaît qu'aucune autre puissance que l'Ukraine n'est directement impliquée dans le conflit, les très nombreux envois de matériel humanitaire mais surtout militaire de la part de membres de l'OTAN, au premier rang duquel figurent les États-Unis, est assimilé à une guerre face aux États-Unis eux-mêmes.

« L'opération spéciale russe en Ukraine s'est transformée en ce que l'on peut facilement qualifier de Troisième Guerre mondiale, c'est tout à fait clair. En ce moment nous nous battons, et si ce n'est contre l'Otan lui-même, au moins contre les infrastructures de l'Otan, et par extension nous nous battons contre les États-Unis. »

Un autre invité a renchéri, appelant même à engager des frappes sur Kiev, la capitale Ukrainienne.

« Stop, l'opération militaire spéciale est terminée, elle a pris fin hier soir quand notre mère-patrie a été attaquée. C'est un cas absolu de guerre. »

L'armée russe s'est redéployée : abandonnant ses positions dans le Nord du pays et autour de Kiev, elle intensifie ses attaques dans le Dombass et dans le Sud-Est du pays, sur Marioupol, position stratégique entre la Crimée et le Dombass (source).